vendredi 11 mai 2012

Teinture extérieure : 5 grands principes à respecter




Lorsqu’il est question d’entretenir et de protéger des surfaces en bois à l’extérieur, il importe de porter une attention particulière au choix du produit mais encore et surtout à la préparation des surfaces et aux méthodes et conditions de pose.

Le but de ce billet est précisément de définir les 5 grands principes à respecter pour réussir avec succès vos projets de teinture extérieure.




1. Le bois doit être propre ;
2. Le bois doit être sec ;
3. Le grain du bois doit être ouvert par sablage afin d’assurer la pénétration de la teinture ;
4. La surface doit être tempérée (entre 10 et 25 degrés Celsius), donc évitez le soleil de plomb!
5. Ne pas appliquer de teinture par temps de pluie ou en présence de rosée.

Voyons donc ces différents principes un peu plus en profondeur…

1. Le bois doit être propre

Il est en effet primordial que le bois (neuf ou vieux) soit nettoyé et/ou décapé convenablement. Les anciens finis dégradés, le grisonnement, les contaminants, les taches de graisse et la moisissure empêchent une bonne pénétration et adhésion de la teinture.



Plusieurs options s’offrent à vous lorsqu’il est question de choisir un nettoyeur. Nous y reviendrons dans un prochain billet.

2. Le bois doit être sec

Il est primordial que le bois soit complètement sec. Comme une éponge, le bois absorbera soit l’eau, soit la teinture (surtout à l’huile), mais pas les deux.

Dans le cas de structures récemment bâties avec du bois neuf, il est important de laisser sécher pour que le bois atteigne un taux d’humidité raisonnable (de 15 à 25% d’humidité, dépendamment du système de protection choisi). Cela peut prendre de quelques semaines jusqu’à quelques mois. (N.B. : Certaines teintures à base d’eau sont considérées hygrophiles, c’est-à-dire qu’elles peuvent être appliquées sur un bois humide. Humide est le mot à retenir, pas TREMPE!).

Dans le cas de structures existantes ayant subies des travaux de nettoyage et/ou de décapage suivis de rinçage, nous recommandons d’attendre 2 à 3 jours de beau temps sec avant de procéder aux travaux de teinture.

Pour connaître le taux d’humidité du bois, un petit lecteur d’humidité nommé hygromètre se révélera très précieux pour vous aider à déterminer le moment idéal pour procéder aux travaux. On peut se procurer cet outil pour environ 20 à 40 $.

La période de l’année choisie pour effectuer les travaux de teinture est aussi un facteur  à considérer. Dès les premiers rayons du mois d’avril, plusieurs propriétaires zélés ressentent le besoin de passer à l’action et d’astiquer leurs terrasses, clôtures et balustrades en bois. Cet élan doit être ralenti… En effet, le bois doit avoir eu suffisamment de temps pour sécher (se dégorger de l’humidité liée à la fonte des neiges et aux terrains humides). Le mois d’avril est généralement considéré comme trop hâtif pour les travaux de finition MAIS, s’il n’est pas trop frisquet, cette période pourrait être considérée comme intéressante pour les travaux de nettoyage et/ou décapage. Si non, la période entre la mi-mai et la mi-juin est généralement reconnue comme étant une période intéressante pour effectuer les travaux de finition. Le mois de juillet est un peu chaud. Août et septembre représentent une autre fenêtre idéale pour la réalisation des travaux extérieurs.

3. Le grain du bois doit être ouvert par sablage afin d’assurer la pénétration de la teinture
Le mot faire peur… Nous voyons des clients qui risquent de s’évanouir en magasin lorsque nous prononçons le mot SABLAGE. Habituellement considéré comme une corvée, le sablage des surfaces a plusieurs avantages :
  • ouvrir le grain du bois pour permettre une meilleure absorption du fini ;
  • rendre plus poreux là où la surface est trop lisse ;
  • rendre plus doux là où il y a une porosité excessive ;
  • enlever le phénomène des «cheveux d’anges» que l’on observe parfois après le nettoyage et le frottage ;
  • dans le cas d’une teinture semi-transparente, la couleur est rendue d’une façon plus uniforme ;
  • permet une meilleure durée du fini au fil des années en réduisant les risques d’écaillement.
«Pas besoin de sabler, mon bois est neuf!» … Malheureusement, cette croyance est fausse. Dans le cas des planches neuves, celles-ci sont rendues lisses par le planeur au moulin à bois. On appelle ce phénomène glacis d’usinage. Ce glacis lustré laissé sur la surface empêchera le revêtement de pénétrer. Il doit donc absolument être enlevé pour que le produit offre une performance optimale.
Dans le cas des surfaces qui ont été teintes plusieurs fois, le sablage enlèvera les couches qui se sont accumulées et qui ont générées trop de pellicule en surface.
Le temps investi en sablage vous rapportera grandement en performance au fil des années.
Évidemment, un dépoussiérage à sec doit suivre le sablage…
4. La surface doit être tempérée (entre 10 et 25 degrés Celsius), donc évitez le soleil de plomb!
Il faut définitivement éviter les extrêmes de température au moment de l’exécution des travaux.
En début de saison, il faudrait que la température soit au-delà de 10 degrés Celsius et cela, idéalement la nuit aussi. Une température trop fraîche peut affecter la performance des produits de nettoyage/décapage et compromettre sérieusement le temps de séchage des produits de finition.
À l’opposé, exécuter les travaux sous un soleil de plomb, entre midi et 15h, à 33 degrés Celsius par un samedi après-midi du mois de juillet n’est pas mieux. La teinture sèchera beaucoup trop rapidement sans pénétrer comme elle le devrait. La pose est beaucoup moins agréable; le produit a tendance à sécher au bout du pinceau et les risques de chevauchement sont beaucoup plus grands.
5. Ne pas appliquer de teinture par temps de pluie ou en présence de rosée.
Lorsqu’il y a de bonnes probabilités de précipitation dans les 24 heures suivant le moment prévu pour réaliser les travaux, nous recommandons de reporter le projet. Une pluie sur un produit fraîchement posé affectera le fini et la performance du système de finition, diluera les teintures à base d’eau ou retardera le séchage des teintures à l’huile.
Même chose pour la rosée. Certains peintres chevronnés, voulant à tout prix éviter le soleil, ont la fâcheuse habitude de travailler en fin de journée jusqu’au crépuscule. La nuit n’est pas la période propice pour le séchage des teintures et amène parfois des rosées freineront le séchage, affecteront le fini et la durabilité de ces dernières…
Rédaction : Frédéric Bourdon

Pour l'Équipe Colobar

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire